Jadis...,
J’occupais une demeure envoûtée
Par mon âme vive de femme libérée,
L’embellissait de toutes les parures
Que nous offrait ce monde si alléchant
De trésors à la découverte du plus beau
Spécimen que tout acquéreur
Aurait voulu s’emparer…
Je fis la rencontre d’une statue
Si émouvante par sa structure,
Sa délicatesse de fine ossature,
Sa poésie du regard qui voulait me parler
Pour me raconter dans ses moindres détails,
Sa naissance, et, son parcours de combattante
Pour arriver jusqu’à ma personne…
Sa douceur pâlotte me fit frissonner
Malgré moi, tant j’avais ce témoignage
Qui émanait d’elle,
En me donnant toute sa confiance d’ange
A vouloir que je la garde auprès de moi,
Que je lui trouve une place de choix
Dans cette demeure si jalousement gardée
Par tout ce temps passé…
Me retrouvant en extase devant elle
Et la contemplant de mes grands yeux,
Sans effectivement trop croire d’avoir trouvé
Cette splendide beauté,
Mon imagination fertile commençait
A se mettre en quête d’un endroit à trouver,
Afin de l’exposer au mieux à la vue
De tous les regards de connaisseurs expérimentés,
A cette troublante pureté architecturale…
Pour ce, je commençais à lui chercher
Sa place en réfléchissant tout haut…
Oui, dans le parc… !
Ornée de tout parement de verdure
Aux diadèmes de strass, qu’offrait ma magnifique roseraie
De roses rouges, roses et jaunes...
Lorsque le soleil brillait de tous ses rayons
Aux mille feux, donnant de réelles perles scintillantes
A travers cette tapisserie de couleurs abondantes,
J’étais émerveillée par tant de splendeur
De cette nature, donnant cet aspect de tableau
A l’ancienne, nous promenant de-ci de-là,
Avec nos grandes et magnifiques toilettes d’antan…
M’arrêtant à nouveau devant cette majestueuse
Figure entière et de plein relief,
Je me permets à penser à lui offrir un prénom cérémonial,
Afin de l’identifier à la traversée de visites impromptues…
Voilà que mes neurones ne font qu’un tour
Pour exaucer ce plaisir d’appellation,
Pas facile je l’avoue, mais je cherche…
Cherche… et cherche encore…
Quand enfin une étincelle jaillit dans mon esprit joyeux
D’avoir trouvé ce symbolique joyau !
Oui... ! Rosaline… !
Oui... quel splendide prénom,
Puisqu’elle sera entourée à jamais
Des plus beaux diamants de ce grand vitrail
Qu’est ma roseraie…
Ainsi, ma désireuse et délicieuse idée,
Venait de donner naissance à cette entité italienne,
De marbre blanc façonnée à la perfection,
Nommée Rosaline, qui elle,
Reste en attente d’un bel Apollon
Aux courbes aussi majestueuses
Et généreuses qu’elle,
A faire pâlir le Marquis de Sade…
Texte de Cathy ( Babbeth )
© Copyright 2013